Village ligérien, à la limite de la confluence entre Loire et Vienne, Chouzé-sur-Loire offre un joli rendez-vous aux flâneurs, touristes et curieux qui découvrent le passé des anciens mariniers de Loire.
Avec pour origine « Chozacius », pouvant signifier « terre de choix », notre village, vit en symbiose avec son fleuve, la Loire.
À la fin du XIXe siècle, une notice parue sur le village de Chouzé-sur-Loire stipulait « la population était réputée de 4 000 âmes » les chouzillons et les chouzillonnes !
Chouzé côté Loire !
L’existence de Chouzé remonte à la plus haute antiquité. Parmi la richesse de son patrimoine, la construction de l’église de Chouzé-sur-Loire que nous connaissons aujourd’hui, fut entreprise au XIXe siècle et un arbre de la liberté planté sur l’ancienne place du marché. Les mariniers offrirent un navire emblème, en modèle réduit, de leur profession. Ce bateau de confrérie demeure suspendu dans la nef principale.
Le bac de Chouzé-sur-Loire était très actif dans la commune, il permettait de traverser d’une rive à l’autre. La plaque authentique de ce passage de bac que nous possédons au musée en est un témoin remarquable et exceptionnel.
La construction d’un pont suspendu à Port-Boulet fut entreprise en 1876. Inauguré six ans plus tard, il permit à la ligne de chemin de fer de relier Port-Boulet à Chinon. Les plans de la maquette d’un des projets de construction est disponible au Musée. Fait de pierres de taille et de granit, il résistait aux crues et aux banquises, et répondait largement aux besoins de la circulation routière et ferroviaire. Les chalands devaient passer sous l’arche marinière du pont.
Le village de Chouzé est dans le périmètre de la Loire classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Mariniers et meuniers, hommes du vent
Au nord-ouest de Chouzé-sur-Loire, six moulins caviers, rythmaient la vie du village. Construits entre le XVIIIème et le début du XIXème, ces moulins sont les témoins de l’activité de cette époque. À la fois lieu de travail et d’habitation du meunier, ils sont construits avec et sur une structure de cave, d’où leur nom.
Lorsque la Loire va et fait valoir ses droits…
La crue du 4 juin 1856 reste mémorable et fut la plus dramatique. La digue située dans le bourg de la Chapelle Blanche céda et fut à l’origine de l’inondation de tout l’aval, d’Authion jusqu’à Angers. Les mariniers et les citoyens du village démontrèrent leur courage et leur solidarité face à ce désastre.
En 1860, la mairie fut inaugurée, place du marché, face à la Loire. Le trafic fluvial était très important à cette époque et assurait la prospérité de la commune avec un port très actif. Il en était aussi vrai pour ses vignobles renommés, ses cultures rares et variées tels le chanvre, la coriandre, la réglisse, l’osier, etc. L’essor économique faisait que la Loire était un axe qui fournissait du travail en quantité aux riverains.
Avec la gare de Port-Boulet furent construits deux glacières, actuellement classées petit patrimoine. Les trains venant de Saint Nazaire apportaient des poissons frais. Cela permettait la conservation par le froid, supplantée par la conservation par le sel. L’ingéniosité de nos aïeux leur permettait de conserver la glace pendant plus d’une année. L’électrification intervint dans les années 50.